C’est marrant. Ou pas. Mais j’ai décidé il y a plus de quinze jours déjà que mon prochain texte parlerait de la honte. Dans sa signification la plus universelle.
Sans rien connaitre des résultats aux Européennes et après un banal échange avec un copain qui a eu le cran d’assumer publiquement adorer Mariés au premier regard. Au mépris des règles du snobisme les plus élémentaires. Quel panache, quelle liberté. Quand tant d’autres, moi, s’assurent qu’une telle passion restera à jamais un secret qu’on emportera dans la tombe. L’inavouable, la chose à cacher. Comme un vieux slip sale, un journal intime, une idylle shakespearienne, un historique Google, un Voici acheté à la gare, un sachet de Bâtons de Berger. J’ai salué son détachement, son rien à battre du regard des autres et j’ai confessé partager la même passion.
Puis j’ai dit « j’ai honte » et il m’a dit « faut pas ».
Mariés au premier regard et tant d’autres. Allez, à poil Lolo : ok d’accord je suis une fan invétérée de télé-réalité. Pas toutes, mais un bon paquet. Et j’ai beau me donner le plus grand mal pour faire croire à tout le monde que je lis du Gallimard même aux Water, la vérité c’est que j’attends avec impatience l’heure du bib pour mater la quotidienne de Secret Story en rediff et que j’ai souscrit à l’abonnement 6play juste pour avoir le privilège de regarder les épisodes de MAPR (pour les vrais) en avant-première.
Only god can judge me.
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