J’ai un peu la flemme d’écrire en ce moment. Et j’ai la flemme aussi de devoir traduire au gang d’anciens (mes parents) le titre choisi plus haut. Ceux-là même qui te racontent qu’ils ont eu 19 en anglais au baccalauréat mais qui disent bajelle pour commander « mais tu sais le sandwich avec un trou au milieu ».
J’ai créé l’Incruste pour prêter la plume aux gens qui en ont envie (et qui écrivent bien calmez-vous). J’ai commencé avec des amies dont j’aime l’esprit mais aujourd’hui c’est à un sympathique inconnu, Solal Maman (meilleur blase de la terre), que je laisse une place sur les Murs. Bien bonne Lecture.
Quand Laura m’a invitée à prendre part à cette NL, me laissant carte blanche sur le thème, j’ai beaucoup tergiversé. En effet, il n’est pas aisé de s’adresser à une audience inconnue qu’on doit embarquer sur 1800 mots. Je me suis dit, Ok, fais simple, consensuel, basique même.
La porte de chez le notaire se ferme derrière nous dans un claquement sourd et lent qui témoigne de la qualité des charnières. Information qui ne sert à rien. On s’échange des sourires soulagés, de ceux qui viennent après les gros événements et le stress associé : l’acte est signé, tenez, les clefs sont à vous on leur dit, et la maison avec.
Depuis très jeune, je me suis toujours dit qu’on ne choisissait pas sa famille, mais qu’on pouvait choisir celle qu’on se crée. Et c’est exactement ce que j’ai fait.
Presque aussi ramollie que le cerveau de Donald, pas le canard, l’autre, soumise aux trente-cinq degrés qu’il fait déjà dans mon bureau à huit heures, je m’éponge la moustache avec l’arête de l’index, me fais la promesse de ne plus jamais porter la frange et me questionne : quel sujet ferait sens un jour comme celui-ci ?