Et puis il y a eu ces quatre mots qui m’ont frappée au visage comme une tarte à grande vitesse, avec élan, de celles des championnats (ça faudra quand même un jour m’expliquer comment ça peut exister) qui mettent K.O en une seconde tant la puissance de frappe est spectaculaire.
Quatre mots ;
T’es une meuf d’Insta.
Une ? Vas-y répète si t’es une femme.
Je crois qu’un franc tu pues de la gueule ou même tes enfants sont moches m’auraient moins piquée dans mon égo sur l’instant. Ça en dit long sur le caractère insultant de cette vérité pourtant lancée sans aucune volonté de nuire. Passée la vexation épidermique, j’ai voulu essayer de comprendre pourquoi un constat aussi évident avait eu un tel impact sur mon orgueil.
Alors que, factuellement, je suis une meuf d’Insta.
Je suis une meuf d’Insta autant que je suis grande, blanche, gourmande, mère, épouse, bélier, hypersensible, têtue, je suis une meuf d’Insta autant que je suis molle du cul, bayonnaise de naissance, maniaque, misophone, je suis une meuf d’Insta autant que je suis de ce cru de petites snobinardes qui se croient au-dessus de la mêlée sous prétexte qu’elles savent aligner deux mots et lisent des Gallimard.
...