Malgré mes efforts désespérés pour vous berner en masse sur l’authenticité de mon parisianisme à grands coups de ballerines aux pieds, de chemises d’homme rentrées dans mon 501 et de frange sur le front, vous l’aurez compris, je ne suis pas une vraie.
Je suis née du côté de celles qui ont un piercing sur la langue et un dégradé au taille haie façon mulet. C’est sans doute la raison pour laquelle cette parenthèse parisienne n’a décemment pas pu durer toute une vie et qu’il a fallu que je me confronte tôt ou tard à l’inévitabilité d’un départ. Paris ou l’ex qu’on a du mal à tej parce qu’on a ses petites habitudes mais qui finit par provoquer chez nous un rejet épidermique. Les bruits qu’il fait quand il mâche, son odeur le matin, son rire de hyène sous MD, t’as capté, bref. J’ai pris mes clics et mes clacs, et mes rêves et ma vie mes mots mes tabernacles et ma langue d'ici l'escampette et la poudre et la fille de l'air. Ça ne veut rien dire c’est chaud.
Et cette question revient sans cesse ; « Paris ne te manque pas trop ? »
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