LE SISTATRIP

Ça n’aura échappé à personne ou quasi, cette histoire de vacances au soleil entre sœurs. Insupportable.

Les Murs
9 min ⋅ 01/04/2025

Je reconnais d’ailleurs avoir eu quelques légers cas de conscience en postant les palmiers plantés dans le sable blanc, l’eau plus transparente que celle d’une carafe Brita, les couchers de soleil, les cocktails, les étoiles de mer, nananinanère. Alors j’ai un peu hésité avant de venir vous en remettre une tartine jusqu’ici parce qu’il ne faut pas manquer d’air pour continuer la provoc’ mais je n’en manque pas ça tombe bien, j’en ai même fait le plein, et je me suis dit que les plus curieux auront peut-être envie de lire les détails de cette épopée Isaaz. Si vous voulez avoir des informations croustillantes sur Alice, il faudra vous abonner. Si vous prenez la version premium je vous envoie des photos quand elle sort de la douche.

Il y a des moments dans la vie où tout est si fluide qu’on en vient à se demander s’il n’y a pas un truc qui cloche. Notre voyage a commencé comme ça. Dans une sorte d’atmosphère cotonneuse et surréaliste où chaque étape qui jalonnait le parcours nous menant en Martinique se déroulait de la plus mélodieuse des manières. Le taxi qui nous a déposées à Orly, a réussi le pari fou de mettre quinze minutes au lieu de trente, dans une conduite sans à-coups façon tapis d’Aladin sur les nuages bien plus qu’Opel Meriva sur le périph. Ça sentait l’aftershave qui coute cher et la bonne humeur, du Céline Dion à balle mis de son propre chef sans même une tentative de corruption de ma part, des bonbons dans les portières et de l’eau comme avant. Le véhicule du bonheur et un chauffeur au regard doux comme les poils de Claude à qui j’ai failli faire un câlin, c’est dire, quand de sa main tonique et de son sourire chaud il a fermé le coffre en nous souhaitant de, surtout, kiffer.

Le reste arriverait dans un film qu’on trouverait ça too much. Pas une minute d’attente, ni au dépose bagage, ni à la sécurité, les agents nous ont fait des blagues, des inconnus nous ont dit bonjour à trois ou quatre reprises avec d’immenses sourires dentés… Un « bail à la Truman Show », Alice me dit, et moi qui réponds « ou alors si ça se trouve on est mortes et on est au paradis ». Même si quelques vannes que j’ai pu écrire dans mes textes vont à mon avis me demander d’être assez balaise dans ma ligne de défense au purgatoire.

- Et tes vannes sur les chinois ou les enfants roux Laura, je suis censé faire quoi moi ? Tout accepter ? Le problème je vais te dire, c’est que si je fais une exception pour toi, je vais devoir en faire pour tout le monde.

- Oh ça va Saint Pierre fais pas ta pute. Non pardon pas ça.

Probablement que parmi vous il y en a deux trois au cœur impur qui ont piqué des poupées pour que les réjouissances ne durent qu’un temps et que notre retour soit semé d’embuches, rassurez-vous ça a fonctionné. Vous n’êtes pas gentils. J’y reviens plus tard.

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Les Murs

Par Laura Isaaz Thion

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